LE PROJET CARTES DU CORPS/BODY MAPS

LES CARTES VIVENT ET SE DÉVELOPPENT

Une médiation sociale. Un outil de recherche et de partage.

Gratuits et ouverts à tous publics grâce au soutien continu de la Ville de Graulhet (France) et du Scalabrini Centre à Cape Town (Afrique du Sud), les ateliers réunissent des groupes de cinq à douze personnes sur une thématique touchant à l’identité et la parentalité. Le projet a su intégrer une grande mixité sociale et ethnique, et fonctionne beaucoup grâce au bouche à oreille. Des liens se nouent entre les participants, les Cartes du Corps se construisent et vivent au rythme des ateliers, se transforment, se lisent.

En clôture de chaque série d’ateliers, les Cartes du Corps qui ont jusque-là été travaillées à l’horizontale, vont se redresser à la verticale, et s’exposer : le regard prend une autre perspective.

« Exposer ces oeuvres fait partie intégrante de la thérapie : que les pièces fassent histoire, retraçant ainsi un cheminement, une réflexion, un progrès. Ces oeuvres, où le Beau n’est pas le but, développent une esthétique qui leur est propre et qui résonne.»

Sylvie Groschatau, Processus créatifs - éditions Profac 2009

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MOSAÏQUES

Depuis 1999, Sylvie Groschatau propose des séances d’art-thérapie aux clients de l’hôpital psychiatrique Valkenberg de Cape Town, Afrique du Sud, en collaboration avec le service d’ergothérapie de l’hôpital et le Friends of Valkenberg trust. Les patients produisent et décorent des carreaux de terre glaise, un matériau naturel, apaisant et facile à manipuler. Comme ce matériau même, le processus de guérison traverse, lui aussi, des étapes de transformation.

Ainsi, les patients décorent leurs carreaux avec du verre qui forme un glacis après cuisson. Certains carreaux deviendront la propriété de leurs créateurs, d’autres serviront pour les mosaïques murales dans les différents services de l’hôpital.

Cette activité thérapeutique canalise la créativité individuelle, apaise l’anxiété et permet d’accroître le sentiment de dignité personnelle dans un contexte où la compétitivité n’entre pas en ligne de compte.

Ces mosaïques font partie du processus thérapeutique. Les patients leur accordent une grande valeur car ils laissent ainsi des traces de beauté en souvenir de leur passage. Le Mur des Mains, c’est le Mur des Célébrités ! Les arbres croissent et donnent des fruits.

Le docteur Eick, surintendant médical sénior de l’hôpital, a autorisé l’installation des mosaïques en 2004, avec ce commentaire écrit : « Quel travail merveilleux ! Procédez, s’il-vous-plaît ! »

L’art-thérapie contribue à faire de l’hospitalisation une expérience valorisante, une occasion de clarifier ses pensées, d’affiner et de rediriger ses émotions, d’atteindre un nouveau palier de dignité personnelle, de tracer une nouvelle voie d’avenir.

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"Dessine moi un oiseau" - Ateliers de mosaïques, facilité par Sylvie Groschatau, avec les enfants de l’école Française François le Vaillant du Cap de Bonne Espérance en Afrique du Sud en 2005.

(www.ecolefrancaiseducap.co.za/fr)

École française du Cap ▴

Les 16 élèves de la classe maternelle (âgés de cinq ans) ont réalisé des carreaux de mosaïques et créé un oiseau en s’inspirant des travaux de François le Vaillant, explorateur et ornitogloue Français en Afrique du Sud au 18ème siècle dont l’école porte le nom. La mosaïque est devenue le symbole de l’école.